• Thaïlande JR-6

    Mon visa viendra à échéance ce dimanche 29 mars et je me suis mal organisée avant mon départ ce qui fait que maintenant, je dois courir un bureau d’immigration pas trop loin pour demander une extension de 30 jours supplémentaires. Je me suis donc levée tôt ce matin afin de préparer un petit baluchon pour la fin de semaine et m’assurer que Fon pourrait soit faire un appel pour me trouver un taxi, soit demander à quelqu’un déjà à l’école de venir me conduire. Je savais que cela pourrait prendre du temps alors je préférais autant attendre au village que la bus arrive plutôt que de risquer de la manquer à attendre après Fon.

    Je n’avais pas terminé mon petit déjeuner quand Fon m’annonce que Soli pourrait venir me conduire si je suis prête «dret là». Il est 7h15. Yes! J’avais prévu le coup, tous mes bagages sont faits, il ne me reste qu’à retourner à ma chambre pour brosser mes dents, me chausser et enfiler mon magnifique nouveau sac à dos vert lime.

    À peine j’arrive à la chambre que je suis submergée par une vague de jeunes qui viennent m’accueillir «good morning Lisa!». Il y a Sodita, Faha, Fon, Tru…(j’oublie tout le temps son prénom) et quelques garçons. Ouf! Je ne m’attendais pas à un tel comité d’accueil. J’aurais voulu avoir le temps de prendre une photo pour partager avec vous en ce moment précis, toute la beauté de ces visages souriants qui se tenaient dans le cadre de ma porte. J’aurais voulu avoir plus de temps avec eux, mais je dois me dépêcher, je ne veux surtout pas faire attendre Soli.

    Après une petite balade en scooter, me voici donc assise dans un resto-boui-boui du coin, juste en face de ce qui sert de terminus d’autobus. En fait, l’arrêt se décrit comme suit: un grand arbre au milieu d’un stationnement autour duquel une sorte de faré en tôle apporte de l’ombre au-dessus d’un banc qui fait également le tour du tronc de l’arbre. Les gens s’assoient à l’abri du soleil à cet endroit en attendant leur autobus. Une petite plaquette de bois peinte à la main fait face à la rue principale et indique en anglais: «Welcome to Soppong». Voilà!

    À cette heure, le petit village s’active tranquillement. Beaucoup de motos et scooters, quelques camions et pas encore une automobile en vue. Sur le bord du chemin, les commerçants entament leur journée, montent leurs étals et ouvrent leur boutique. Ici un énorme comptoir de viande surtout du porc et là, des piles de cartons remplis d’oeufs tout droit sortis des poulaillers du village. Et puis tout à côté, déposés sur un fond de glace, des fruits fraichement préparés, emballés dans des sacs de plastics transparents fermés par un bâtonnet qui transperce l’ouverture afin de garder le sac fermé. Quand on retire ce bâtonnet, le sac offre son contenu et le bâtonnet quant à lui, sert éventuellement pour piquer le morceau de fruit et le manger sans se coller les doigts. Une portion de fruit frais: 10 bath (0,40$).

    J’aurai entamé un trajet d’environ 1h30 pour 68 km, hé oui mon Joce, encore un parcours de rêve pour un motard sans casque. Des courbes en continu, des virages en tête d’épingle et des montées jusqu’à 2000 mètres et plus!

    Débarquée au pied du bureau d’Immigration de Mae Hong Son, je vais entreprendre une ascension d’une quinzaine de minutes en prenant quelques poses pour reprendre mon souffle. Ce chemin est très à pic. En cours de route, je vais croiser un officier du bureau d’immigration qui redescend en camion et il me salue en me disant que je suis pas mal bonne de faire ça à pied. Je sais pas s’il voulait rire de moi ou s’il était sérieux, mais moi en tout cas, je crois qu’il était TRÈS sérieux! J’ai pu renouveler sans encombre; je suis en règle avec le royaume du Siam. Je peux tourner une page sur ce chapitre et poursuivre mon périple sans inquiétude à ce niveau et pour l'heure, profiter de la petite ville de Mae Hong Son le temps d'un week-end.

    Première chose que je fais en arrivant, c’est: prendre une douche chaude! Je me fais un double shampoing et je vais pouvoir épiler ma si agréable moustache car j’ai accès à un miroir! Je réalise que ça fait six jours que je n’ai pas vu mon reflet. Ça fait du bien! Pas de se voir, mais plutôt d’oublier à quoi on ressemble et se concentrer uniquement à ce qu’on ressent et à ce qui se passe. L’attraction d’un miroir, c’est très puissant quand on y pense.

    Aujourd’hui, si je résume mon état d’âme actuel: ahhhhhhhhhhhhhhh, ça fait du bien de se poser.

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