Aujourd’hui fut une journée plutôt tranquille. Nous ne sommes pas allées à Pai finalement car hier, en fin de journée, des clients imprévus sont arrivés grâce à Pen qui les a repérés dans la rue. Deux couples dont l’un des États-Unis et l’autre d’Israël. Nous avons partagé une vraiment belle soirée à discuter et échanger sur nos projets et cultures réciproques. J’ai sorti mon sirop d’érable et nous avons partagé un bol de riz avec du sirop d’érable comme dessert. C’était super sympathique.

Ce matin, comme ils se sont levés vers la fin de l’avant-midi, nous n’avons pu prendre de transport pour nous rendre vers Pai. Ce fut donc une journée ordinaire dans la mesure ou rien d'exceptionnel ne s'est produit.

Par contre, en fin de journée, avant le repas du soir, j'ai adopté le rythme de Pen et nous allons marcher. Elle connait tout le monde alors on s’arrête chez l’un et chez l’autre. Elle laisse de l’argent là, repart avec un sac de grillons ici, un régime de bananes qu’elle refilera à quelqu’un d’autre et ainsi de suite. Bref, c’est un peu comme la tournée paroissiale! Je ne comprends rien de ce qu’ils se disent et pourtant, quelques fois, les gens sont très contents de pratiquer les quelques phrases d’anglais apprises par cœur et depuis trop longtemps mises au rancart faute d’opportunités de les pratiquer. De toutes ces rencontres, celle que je préfère, c’est quand on va chercher Toon pour une petite marche avec nous. Il a deux ans, il est tellement attachant et volubile. Il est drôle, sympathique et vraiment très malin. Il y a aussi ces bébés jumeaux qui ont deux mois, comme ma belle Laurence. Ce qui est encore plus merveilleux, c’est qu’on me laisse les prendre, j’ai tout loisir d’évoluer avec ces enfants en autant que ceux-ci veulent bien venir à moi. Ce qui, en général, n’est pas un problème. Les enfants sont ouverts et tellement calmes. Bref, vraiment, un très beau moyen de terminer la journée.

Des jeunes filles ont su que teacher Lisa était chez Pen et elles sont venues me demander de leur enseigner l’anglais. Sur le coup, je me suis dit, mais voyons donc, elles sont en vacances pour un mois et elles en veulent encore??? Et puis, que vais-je bien pouvoir leur enseigner? Un peu comme mon premier jour à l’école, je me sentais prise au dépourvu et sans ressources. Surtout qu'elles étaient là avec leur cahier et leur crayon, prêtes pour un cours sur le champ. Et puis bon, j’ai révisé avec elles l’alphabet, les nombres, les verbes être et avoir et puis quelques phrases usuelles. Elles étaient toutes trois très motivées à poursuivre. Comme en principe je devais aller à Pai le vendredi, je leur ai donné rendez-vous le samedi matin 10h pour mon deuxième cours d’anglais.

Cette fois, je me suis bien préparée, et le cours s’est déroulé comme sur des roulettes! J’ai fait quelques recherches pour m'aider dans mes préparatifs afin que l’heure que j’accorde aux jeunes filles en valent la peine et qu’elles aient envie de revenir aussi. Au premier cours, elles étaient trois. Aujourd’hui, elles étaient cinq.

Mes élèves en commençant par la gauche: Aon, Jen, Kung et à partir du fond à droite Kookkik et Shoppy.

J’ai bien hâte de voir si d’autres s’ajouteront demain. Une heure c’est juste bien pour maintenir un bon niveau d’attention et j’ai vraiment l’impression de leur apporter quelque chose de très concret. Nous avons eu beaucoup de plaisir, beaucoup rigolé aussi et j’ai hâte à demain. Bon, ça y est, je radote! En tout cas, Pen éprouve un réel plaisir à nous voir faire et je sais qu’elle est très heureuse de permettre cette opportunité aux jeunes du village. Quant à moi, j’ai de plus en plus ce sentiment très satisfaisant que je m’intègre tout simplement au quotidien de cette communauté et j’ai pas trop le goût de faire tout plein d’autres endroits. Je préfère approfondir ce que je vis présentement; créer des liens tangibles et durables.

Par exemple, en fin de journée, avant le repas du soir, nous partons marcher Pen et moi. Elle connait tout le monde alors on s’arrête chez l’un et chez l’autre. Elle laisse de l’argent là, repart avec un sac de grillons ici, un régime de bananes qu’elle refilera à quelqu’un d’autre à son tour car elle en a déjà suffisamment. Bref, c’est la tournée paroissiale! Je ne comprends rien de ce qu’ils se disent et pourtant, quelques fois, les gens sont très contents de pratiquer les quelques phrases d’anglais apprises par cœur et depuis trop longtemps mises au rancart faute d’opportunités de les pratiquer. De toutes ces rencontres, celles que je préfère, c’est quand on va chercher Toon pour une petite marche avec nous. Il a deux ans, il est absolument croquable et très très volubile. Il est drôle, sympathique et vraiment très malin. Il y a encore ces bébés jumeaux qui ont deux mois, comme ma belle Laurence. Ce qui est encore plus merveilleux, c’est qu’on me laisse les prendre, j’ai tout loisir d’évoluer avec ces enfants en autant que ceux-ci veulent bien venir à moi. Ce qui, en général, n’est pas un problème. Vraiment, c’est un très beau moyen de terminer la journée.

Et j’ai maintenant accès à la cuisine, j’ai commencé à cuisiner des trucs à ma manière afin de les faire déguster à Pen. Ça c’est génial, je me sens plus utile que jamais et bien accueillie de partout. C’est un cadeau immense qui m’est offert ici dans cette petite communauté si particulière.

Ce soir, il y avait une éclipse de lune totale et pour ajouter à la rareté du phénomène, c’était une lune de sang amplifiée par la densité d’une brume ambiante. C'était magnifique et avec mon appareil, je n'ai rien pu capter de très valable car je n'avais pas de trépied. Mais, vraiment quelle expérience étrange. Dès que la lune a commencé à disparaître, partout dans le village et même loin dans les environs, on pouvait entendre des coups de feu, des cris de joie, des feux d’artifice ou simplement des gens qui utilisaient une cuiller de bois sur une casserole. Le but ultime étant de faire le plus de bruit possible afin d’aider la lune à réapparaître. Le «party était pogné» et par les sons qui voyageaient à travers les montagnes ainsi que les rues avoisinantes, on ressentait toute une population en émoi.

Ce que j'ai pu tirer comme cliché de la lune cette nuit...

Somme toute, une très bonne journée.

Au cours d’anglais ce matin, hé bien il y en avait une de moins. Pen m’a dit que la jeune fille racontait que je gagnais de l’argent à faire cela alors que je le fais bénévolement avec le plus grand plaisir. Elle lui a alors dit que si les cours ne lui convenaient pas, elle n’était pas obligée de venir les suivre. Je n’ai pas revu cette jeune fille ce matin. Dommage, d’autant plus qu’on sait bien que souvent ce genre de réflexion vient des parents plus que des enfants. En revanche, la cousine de Pen est plus présente ces jours-ci. L’air de rien, elle reste à l’écart mais écoute attentivement mes enseignements et y participe dans sa tête j’en suis sûre. Pen me disait qu’elle m’aimait bien et qu’elle venait beaucoup plus souvent que d’habitude pour pouvoir m’écouter enseigner. Mais elle est tellement timide. Elle fond dès qu’on lui jette un regard. Alors je ne la bouscule pas et je respecte son rythme.

Après avoir discuté du projet de Pen, j’ai travaillé sur des photos-montages qui illustrent sa pensée. Et puis, le temps s'est écoulé doucement, sans grande surprise. J’avais mon appareil photo avec moi ce matin et un magnifique lézard à tête bleue s’est manifesté à proximité. Il se sauvait tout le temps, j’ai dû faire preuve d’une grande patience et d’une discrétion extrême pour arriver à l’approcher suffisamment pour le photographier. Mais je suis tellement excitée, j’ai réussi quelques photos vraiment excellentes que je partage ci-après.

Il croyait m'intimider avec sa gorge toute gonflée; il n'en était que plus attrayant. En général il est pas mal plus slim que ça...

Petite sieste en après-midi, encore un peu de Photoshop et puis tournée paroissiale avec Pen mais cette fois précédée d’abord par une bonne marche à pied de quelques kilomètres qui m’a fait suer pas mal fort. On va faire un tour chez Toon mais il ne pourra venir marcher avec nous, monsieur s'amuse dans la piscine en ce moment. Il a l'air à s'en donner à cœur joie.

Tite face, comment lui résister!

On s’attarde chez des amis, on discute, enfin ils discutent, moi je fais la poire et j’écoute mais ne comprends pas un traître mot. On mange de la papaye qui était succulente et puis on va finir par rentrer à la maison vers 19h avec de quoi se faire à manger à partir des touskis de ses amis. Petit souper, un peu de Photoshop et de Facebook et voilà. Rien de particulier aujourd’hui sinon que ce fut une journée de contemplation.

Ce papillon était aussi gros qu'un oiseau mouche et il se comportait comme tel, le photographier en arrêt relève d'un défi que je n'ai pu relever car il se trouvait dans la cours d'une voisine. Je ne pouvais rester là aussi longtemps que je l'aurais souhaité.