• La température de l’eau au Lac Bouton oscille les 12 degrés C??? enfin, c’est comme l’eau froide qui coule du robinet en plein hiver… québécois! Le soleil est de retour ce matin, il fait 11 degrés C. Malgré qu’il soit 9h, le lac est au beau fixe; immobile. Aucun souffle de vent pour dérider sa surface. La baie se révèle toute chose et timide sous la caresse des premiers rayons du jour qui s’appliquent à soulever délicatement son voile de brume éthérée. Le lac perd sa chaleur. Il s’évapore en milliard de gouttelettes dressant le portrait d’un ciel bleu limpide que rien ne trouble en dehors de quelques nuage duveteux, moelleux… Ils s’agglomèrent, s’effilochent, grossissent et grisonnent plus rapidement et en plus grand nombre ces derniers temps. Ils éclatent beaucoup plus souvent. Le cycle de la pluie est en croissance. L’automne s’installe indéniablement! En plein cœur de ce transit où les vents du sud cèdent le plus souvent le pas aux Nordest ou Noroît de ce coin de pays, mon paréo ne suffit plus. Y - FA - FRETTE !

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    Puisque c’est le milieu de vie que j’ai choisi pour mon séjour au Québec et comme je savais pertinemment que l’été se lasse tôt du 45e parallèle, j’assume pleinement et je m’entretiens comme il se doit avec les moyens du bord. Vivre dans la nature requière de la discipline et du respect, mais ce qu’elle offre en retour n’a aucune commune mesure. Ce matin est un moment idéal pour faire ma toilette. Pas de vent, du soleil et une certaine chaleur… y a que la température du lac à surmonter, c’est tout de même mieux qu’hier = ciel couvert,  environ 8 degrés C, lac agité et bourrasques de vent du nord… Là au moins, je prends le temps de m’acclimater à l’eau; une dizaine de minutes avant d’arriver à nager un peu et me délier les muscles. Savon, double shampoing et revitalisant  (biodégradable); aussi bien en profiter puisque je suis saucée et confortable dans l’eau. Après la baignade, le soleil a tôt fait de me réchauffer en dedans comme en dehors, compensant l’intensité de l’exercice, par un legs de bien-être à nul autre pareil.

    Voilà mon début de journée en ce jeudi 20 septembre 2012, dernière journée de cet été particulièrement généreux.

    D’ici un peu plus d’une semaine, le chalet sera «hivernisé» et je passerai les 15 derniers jours à me promener d’un endroit à un autre; encore. Je vais revoir tout ceux que j’aime et que j’apprécie ici au Québec; à la fois repères et motivation. Et puis, je vais m’en retourner vers Koné; enfin!

    J’ai franchement hâte de rentrer. De partager à nouveau la douceur de notre vie Néo-Calédonienne avec mon amoureux, mon complice. Je suis en manque de câlins érotiques et affectifs…

    Les copines aussi me manquent (pas pour les mêmes raisons…). Après 9 mois là-bas, des prémisses d’amitié s’étaient dessinées; sincères et chacune de manière unique. Juste au moment ou tout cela commençait à prendre forme, je m’en revenais ici au Québec. Certaines d’entre elles auront quitté ou quitteront sous peu. J’aurai manqué quelques départs. Le monde des expatriés est une petite planète dont la trajectoire se poursuit sur une orbite toute aussi petite. Petit monde, inertie proportionnelle = ça va vite! Sans compter que les choses évoluent rapidement lorsqu’on est entièrement disposé au changement et c’est encore plus probant dans l’univers des «expats».

    Bilan année 1 - Vieux croûtons? Pas vraiment!
    Des changements… On en aura vécu plus d’un au cours de cette année. Tout ce remue-ménage dans notre vie représente encore à ce jour un défi salutaire à souhait. Oui, je le crois! Parce qu’au lieu de rester dans une très relative stabilité, nous avons provoqué ce processus de mutation.

    Passer l’été seule ici au Québec, fait partie de ces chamboulements imprévus et enrichissants dont les bénéfices se sont ajoutés à mon coffre d’outils. Quand je suis partie en juillet dernier, quelques copines, chacune de son côté, m’avaient habilement et probablement inconsciemment dirigée vers la quête de quelque chose en moi. Fréquenter la nature au quotidien m’a révélé mon jardin intérieur dans un éclat renouvelé. J’y ai fait de belles trouvailles et il me tarde de transplanter ces jeunes pousses dans le sol Néo-Calédonien.

    À travers tout ce qui est arrivé au cours de cette distance de quelques mois, face à une introspection positive et motivante, il me faudra pourtant maîtriser un apprentissage qui demeure difficile à intégrer: PATIENCE, je rentre chez nous dans trois semaines!


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  • Il fait 32 degrés C sous un ciel totalement dégagé. Le soleil descend tranquillement derrière la montagne. Je dirais qu’il est passé 19h… Génial encore si clair à cette heure!

    Mon ordinateur est à plat tout comme la génératrice; j’écris avec un crayon au plomb sur une tablette de papier lignée. J’espère pouvoir me relire…

    Je suis au Québec!
    Des affaires urgentes m’y ont ramenée. Je suis ici en mission d’affaires pour une période indéterminée et je dois m’organiser pour être accessible en tout temps tout en (hihi - jeu de son) résidant au chalet où il y a ni électricité, ni eau courante et surtout; pas de signal cellulaire, à des années-lumières de la planète WWW.

    À force de recherche et de créativité, mon chum a tout de même réussi à me faire la liste des bidules-machins électroniques-électriques qui me permettront de recevoir et d’émettre de précieux appels directement au chalet. Toutes ces jolies pièces du complexe puzzle des télécommunications seront disponibles vers la fin de cette semaine. Entretemps, je suis installée chez ma copine Margot ou bien à divers endroits à Trois-Rivières selon le moment et le besoin.

    Un premier séjour au chalet ne pouvait mieux tomber en pleine canicule. Y étant, aussi bien s’organiser…

    Priorité no. 1
    Le nid d’abeilles juste à côté de la porte d’entrée. Si proche que je me suis fait piquer par quelques-unes qui me jugeaient sans doute comme une intruse menaçante sur leur territoire. Ce que ça pince! Hé bien, inspirée par ce même sentiment, je leur ai imposé ma souveraineté et reconquis mon territoire. J’aurais bien voulu cohabiter mais pas elles.

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    Priorité no. 2
    Le ménage… bon je peux toujours réviser mes priorités!

    Priorité no. 3
    Faire le tri de mon linge dans mes deux valises et réussir à bourrer seulement sac à dos pour la semaine. Je n’ai pas besoin de traîner avec moi tout mon linge d’automne. Avec cette canicule, des trucs légers et convenables suffiront. Sac à dos = impossible finalement, une valise est nécessaire, trop de choses encore.

    Priorité no. 4
    Profiter de ce premier WE au Québec où je me retrouve seule, seule dans mon petit coin de paradis en pleine canicule. Il y aura des missions plus difficiles!

    Étant impuissante sur le plan technologique, j’ai changé de vitesse et je me suis laissée aller au moment présent. Striée par quelques courants de fraîcheur, l’eau du lac est chaude et confortable. Ah quel bonheur, quels instants parfaits et quel plaisir de se baigner dans l’eau douce! Je suis une sirène sans frontière, un béluga friand de marais et de lagon, une farouche habitante de la nature.

    (Au moment de mettre sous presse cet article, je vous annonce que toutes mes priorités ont été accomplies!)

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    Un îlot version québécoise; l’îlot huards! Devant ma petite plage… 


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  • Il y a quatre jours, c’était le jour des premières. Après avoir passé du temps pour m’installer dans la maison chez Pramod, après avoir rencontré les volontaires qui gravitent autour soit du projet de l’école, soit du projet de tourisme, je ressentais le besoin de m’activer et de sortir explorer mon nouveau milieu de vie pour les prochains mois.

    Se lever avec l’idée de mettre mon blogue à jour et se heurter devant un ordinateur vraiment très lent…

    Partir une brassée et faire ma toilette en espérant que l’ordi reprenne du service.

    Constater qu’il est gelé, gelé, gelé, gelé ben dur!

    À partir du poste de ma coloc, fouiller sur Internet pour tâcher de trouver comment restaurer mon Mac.

    Tout essayer et réaliser que je n’aurai pas d’autre choix que de me rendre au Apple Store pour réinstaller le système d’exploitation.

    Aller me préparer et découvrir au passage que la laveuse a débordé, y a plein d’eau sur le plancher.

    Constater que la laveuse ne part plus, que le frigo ne fonctionne pas non plus ainsi que tout ce qu’il y a sur ce mur-là.

    Craindre d’avoir provoquer un court-circuit majeur dans l’électricité de la maison avec ce débordement d'eau qui a sans doute touché la prise de courant de la laveuse.

    Apprendre qu’il fallait mettre le tuyau d’évacuation bien rangé derrière la laveuse dans la trappe de vidange située de l'autre côté du mur où est la laveuse.

    Essayer autant comme autant, de redémarrer la laveuse sans succès.

    Reconnecter le frigo sur une autre prise de la maison qui fonctionne et ainsi, au moins sauver son contenu.

    Me rendre au Apple Store avec l’ordi pour faire la maintenance nécessaire.

    Apprendre par un coup de fil que finalement, je n’ai pas provoqué de court circuit. Ce n’est qu’un hasard s’il y a eu une panne de courant au même moment.

    Paniquer un brin parce que si le frigo fonctionne, c’est simplement parce qu’il a été branché sur une prise reliée à un système de secours alimenté par une grosse batterie et qu’il est urgent de le remettre en place pour ne pas qu’il gruge tout le courant de cette batterie.

    Faire des appels comme je peux pour rejoindre ma coloc afin qu’elle rebranche le frigo dans sa prise de courant normale et laisser l’électricité revenir.

    Me perdre et me retrouver plusieurs fois au cours de l’après-midi et la soirée dans Thamel (quartier touristique de Katmandou) parce qu’à la maison, y a Pierre-Yves qui va faire un traitement de fond pour se débarrasser d’un problème naissant de punaises de lit.

    Rentrer le soir vers 23h pour être certaine d’avoir passé au minimum 5 heures en dehors de la maison après le traitement.

    Prendre un taxi qui parle pas anglais ni français et lui donner la petite carte qu’un copain a rédigée en népali et qui normalement devrait le diriger vers la maison.

    Tourner en rond pendant presque une heure avec le taxi dans le quartier parce que je ne connais pas le coin et je n’ai aucun repère et que ben… faut croire que la carte manque de précision.

    Enfin rencontrer un gentil beau jeune homme qui parle très bien anglais et qui m’indique que je suis juste devant… à 20 pieds près mettons!!!

    Si c’est pas de l’adaptation ça!

    Ah et j’oubliais… rester zen et de bonne humeur toute la journée :-)


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